OBSLAB

OBSLAB

jeudi 14 mai 2015

"Grand débat sur la Loire" : l'OBSLAB et l'association NEUF (Nantes Est Une Fête) ont déposé deux contributions distinctes sous formes de "cahiers d'acteurs".

"Grand débat sur la Loire" : l'OBSLAB et l'association NEUF (Nantes Est Une Fête) ont déposé deux contributions distinctes sous formes de "cahiers d'acteurs", ce jeudi de l'ascension 14 mai 2015, car il y avait le risque que le débat ne soit clos, alors que certaines revendications essentielles pour Nantes n'aient pas été émises, et que certains pouvoirs n'en tirent la conclusion hâtive qu'elle n'existent pas dans la société civile.

Il s'agissait de deux contributions distinctes de l'OBSLAB et de NEUF, mais on ne cache pas que ces contributions sont complémentaires sur la fond et se renvoient parfois l'une à l'autre, tandis que sur la forme elles comportent la même adresse postale de contact et sont signées souvent par les même personnes. Ce qui ne surprendra personne, puisqu'il s'agit d'un épisode nouveau de l'histoire d'une expression publique originale à Nantes qui remonte depuis plusieurs années, depuis l'opposition aux complaisances de la municipalité Chauty (1983-1989) avec l'apartheid sud-africain et son refus de commémorer le tricentenaire du Code noir esclavagiste (1985) en passant par la campagne municipale sans liste de "Nantes C'est Capitale !", qui proposait notamment le recreusement des cours comblés de l'Erdre et de la Loire, en cette année 1989 de l'élection du maire de Saint-Herblain, Jean-Marc Ayrault, au poste de maire de Nantes.

Voici le texte des deux contributions déposées, selon le format indiqué par le "Grand débat sur la Loire".

Pour respecter l'avenir : architectural, économique, social, écologique, culturel, démocratique.


OBSLAB, envoyé le 14 mai 2015.


1 – Nous formulons une opposition argumentée au transfert de l'Hôpital,

  • a/ car ce transfert coûteux déguise à l'opinion publique une réduction drastique des soins, avec la suppression de centaines de lits actuellement disponibles sur le site de l'Hôtel-Dieu et de l'Hôpital-Nord, afin de convenir avec les diktats du FMI et l'OMC sur la baisse des offres de santé publique et leur privatisation progressive chez les cliniques privées en situation concurrentielle.
  • b/ parce ce que l'accessibilité du site choisi et sa vulnérabilité pose problème dans l'Ile de Nantes. 
  • c/ car le coût envisagé du transfert, déjà démesuré, n'est pas sincère, car il n'intégre pas l'indispensable création d'une voie de tramway supplémentaire, dont l'investissement considérable sera externalisé sur les contribuables nantais.
  • d/ car notre époque implique une sobriété et la réduction des grands chantiers dispendieux, afin de réserver la resssource financière, humaine et technique à la préservation des édifices existants et à leur rénovation et leur mise en conformité avec des nouvelles normes écologiques, grands gisements d'emplois utiles et indispensables.

2 – Nous réaffirmons notre opposition à tout projet de bétonnage du site de la Petite-Hollande / Gloriette.

  • a/ car nous ne voulons pas fragiliser le marché du samedi matin, unique en France, par sa dimension, ses opportunités, sa convivialité culturelle
  • b/ car ce site est exceptionnel par son harmonie esthétique et son histoire, et qu'il ne faut pas obstruer ou défigurer son harmonie
  • c/ car nous refusons la course au productivisme commercial et consumériste


3 – Nous demandons que la piscine de la Gloriette (Léo Lagrange) soit maintenue sur son site actuel


4 Nous demandons l'ouverture d'un accès piétonnier sur la rive nord de la Loire entre le Maillé-Brézé et le Pont-Cheviré, avec des guinguettes (demande exprimée en commun avec l'association « Nantes Est Une Fête, N.E.U.F.). Cette demande sera négociée avec le Port autonome qui libérera une partie de son emprise foncière.


5 – Nous optons pour l'emploi de la voie SNCF existante sur pilotis surélevé dans l'ile de Nantes, et non la construction d'une dispendieuse ligne de tram (qui serait plus utile, elle, si elle était prolongée pour relier l'aéroport actuel sur le site de Château-Bougon)



6 – Nous proposons la construction d'un amphithéâtre de plein air au bord de l'eau en centre ville, doté d'un toit-préau et d'une cabine technique, pour pouvoir y tenir sans frais des débats citoyens (y compris improvisés) et des spectacles vivants musicaux et théâtraux (demande exprimée en commun avec l'association « Nantes Est Une Fête, N.E.U.F.).



* * *



Le recreusement des cours comblés

de l'Erdre et de la Loire,

et autres histoires.



Neuf, association Nantes Est Une Fête, envoyé le 14 mai 2015.





1 - Avant l'association Nantes Est Une Fête, il ya eu la campagne municipale sans liste du printemps 1989, « Nantes C'est Capitale ! », qui a invité entre autres à recreuser les cours comblés de l'Erdre et de la Loire. Cette campagne a eu alors un rôle très fort dans l'opinion publique locale, car elle répondait à un besoin profond de retrouvailles avec la vocation aquatique, fluviale et maritime de Nantes.

Même si nous sommes bien entendu conscient des contraintes techniques et budgétaires d'un tel projet ou « rêve » (au sens positif du mot), nous considérons que déjà sa seule expression était un enrichisssement de la dynamique sociale de la ville. Et nous regrettons son traitement méprisant par l'équipe municipale élue en 1989, qui a ainsi négligé un élément précieux dans l'imaginaire nantais comme bien immatériel public (la force de l'esprit des lieux) et comme force motrice de réappropriation sociale et culturelle de la ville dans sa modernité et post-modernité.


2 - Nous redemandons donc, 25 ans plus tard, notre unique revendication tangible, qui était et demeure une demande rationelle et constructive : une nécessaire étude d'impact transparente, pluridisciplinaire et contradictoire sur la possibilité d'un recreusement à Nantes, évoquant plusieurs scénarios différenciés et échélonnés.



3 – Nous demandons en particulier l'étude d'une première tranche de travaux partielle, en particulier la remise en eau fluviale du Château des ducs en le reliant au canal Saint-Félix.



4 – Toujours dans le cadre de l'extension de la dynamique sociale et imaginaire de Nantes, nous voyons avec sympathie la proposition de reconstruction du Pont-transbordeur.


5 – Mais nous émettons deux réserves : que le dessin du Pont-transbordeur ne gâche pas son dessein... En clair, nous sommes pour une esthétique moderne respectueuse du passé de l'édifice et de son esthétique sobre basée sur la ligne droite et le découpage dentelé dans le ciel inviolé.


6 – Par ailleurs, comme il semble difficile de construire le Pont-transbordeur à la seule place où il s'encadrait magnifiquement dans le site du centre-ville (c'est-à-dire en redondance avec l'actuel pont routier Anne-de-Bretagne), nous sommes plutôt opposés à une demi-mesure inesthétique et non-pratique à la hauteur du hangar à bananes, et nous optons plutôt pour une résurrection du pont-transbordeur dans un site plus éloigné où il sera vraiment utile : entre Trentemoult et Chantenay.



7 – Nous invitons à examiner sérieusement l'option du téléphérique.



8 – Nous invitons à déplacer la « barge » sur un autre site nantais moins crucial, où elle ne nuira pas à la sobriété des lignes de front de fleuve.



9 – Nous demandons l'ouverture d'un accès piétonnier sur la rive nord de la Loire entre le Maillé-Brézé et le Pont-Cheviré, avec des guinguettes (demande exprimée en commun avec l'OBSLAB, Observatoire-laboratoire de la démocratie locale, en pays nantais et ailleurs). Cette demande sera négociée avec le Port autonome qui libérera une partie de son emprise foncière.


10 – Quelque soient les hypothèses retenues, nous refusons toute option visant à boucher l'horizon unique vers le large en le surchargeant de nouveaux édifices ou de nouveaux ponts barrant la vue vers le large.



11 – Nous nous opposons à un franchissement routier (pont ou souterrain) de la Loire entre Chantenay et la rive sud, qui réintroduirait massivement la voiture en centre-ville en contradiction avec 40 années de politique publique depuis Chénard, source de grave nuisance polluante et sonore, et d'embouteillages quotidiens ingérables sur le circuit des Boulevard Egalité-Liberté-desAnglais (au lieu d'installer de grands parkings en sud loire pour que les automobilistes prennent matin et soir la voie de tram prolongée jusqu'à Château-Bougon)


12 – Nous refusons tout nouveau pont d'un tirant d'air inférieur à celui de Cheviré, afin de laisser à Nantes son rôle de port pouvant accueillir de grands bateaux



13 – Nous demandons une extension des lignes de navibus, avec de nouvelles escales et des lignes régulières vers l'aval et l'amont, et autour de l'ile de Nantes


14 – Nous demandons le maintien de la mémoire ouvrière et populaire du centre-ville et de l'ile de Nantes



15 – Nous revendiquons la réinstallation des halles du Bouffay sur leur site, pour réparer une grave erreur.



16 – Nous proposons la construction d'un amphithéâtre de plein air au bord de l'eau en centre-ville, doté d'un toit-préau et d'une cabine technique, pour pouvoir y tenir sans frais des débats citoyens (y compris improvisés) et des spectacles vivants musicaux et théâtraux (demande exprimée en commun avec l'OBSLAB, Observatoire-laboratoire de la démocratie locale, en pays nantais et ailleurs).











* * *









* * *


Accusé de réception de l'organisation du Grand débat sur la Loire




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire