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Affichage des articles dont le libellé est Nantes (histoire locale). Afficher tous les articles
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samedi 20 février 2016

Programme de la deuxième marche de mémoire dans les pas du mouvement ouvrier nantais, dimanche 21 février 2016, 14 heures



Page Facebook de la marche :



Demandez le dépliant-programme distribué sur place :
Dans le cadre de la deuxième Semaine des Résistances
Deuxième marche de mémoire sur les pas du mouvement ouvrier nantais,

par l'association Nantes Est Une Fête (N.e.u.f.), avec des ami-e-s non organisé-e-s

L'association Nantes Est Une Fête (qui a créé le Réveillon anticapitaliste du 1er mai devant la Bourse de Paris entre 1997 et 2004 et la Fête des langues de Nantes depuis 16 ans) a déjà également organisé :
deux marches de mémoire de la Résistance anti-nazie dans le quartier nantais de Chantenay, 
le 18 mars 2004 et le 20 juin 2006 ;
un parcours poétique bilingue franco-grec, le 16 mai 2014 ;
une première marche mémoire du mouvement ouvrier nantais, le 19 mai 2013,
avec le concours du Centre d'histoire du travail (CHT).

Liens utiles pour suivre :

Les Semaines de résistances à Nantes :

La page Facebook « Nantes révoltée » :

Solidarité avec les victimes de violences policières :

La page Facebook de cette marche :

lundi 15 février 2016

Communiqué de presse : Chambre régionale des comptes le jeudi 18 février, Marche mémoire le dimanche 21 février.


Madame, monsieur le rédacteur en chef,
Nous vous prions de bien vouloir diffuser le communiqué suivant, avec nos remerciements par avance.


L'association Nantes est une fête (NEUF), associé à l'OBSLAB (Observatoire-laboratoire de la démocratie locale), invite les Nantais à deux rendez-vous public cette semaine.

1 - Une interpellation de la Chambre régionale des comptes, ce jeudi 18 à 18 heures.
2 - Le parcours mémoire sur les pas du mouvement ouvrier nantais, dimanche après-midi 21 février à 14 heures.

1 - Nouvelle invitation publique, adressée à la Chambre régionale des comptes de Nantes, pour qu'elle expertise enfin le dossier technique, économique et écologique du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
Jeudi 18 février à 18 heures (facile à se rappeler) nous allons réitérer la même initiative que nous avions déjà menée le 18 février 2014 à 18 heures, il y a donc deux années jour pour jour : nous allons interpeller la Chambre régionale des comptes pour qu'elle se penche sur les incohérences et fragilités du dossier de cet aéroport.
Incohérence et dangers économiques qui d'ailleurs apparaissent renforcées par la récente découverte de faux chiffrages dans les gains prétendus de cet équipement. Nous lui demanderons également d'examiner la pertinence légale des dépenses ordonnées par une collectivité locale (le Conseil régional) pour alimenter une campagne d'opinion visant à expulser les occupants de la ZAD.

Donc le 18 février 2016 à 18 heures précises, nous invitons tous ceux et celles qui le souhaitent à une brève photo de famille, conviviale et joyeusement déterminée, devant la Chambre régionale des comptes, pour renouveler l'expression de notre indignation devant la fragilité technique, économique et écologique du dossier de l'aéroport, des risques qu'il fait prendre aux contribuables locaux pour les générations à venir, et devant l'inaction dommageable de la Chambre régionale des comptes (et de la Cour des comptes à Paris) sur ce dossier brûlant, lequel nécessiterait pourtant plus que jamais d'informer clairement et impartialement les citoyens ordinaires et les élus, surtout s'il est question d'un référendum.
(Rendez-vous le 18 à 18 heures devant la CRC, 25 rue Paul-Bellamy à Nantes. Arrêt de tram : Cinquante-Otages).

(Photo d'archives)


2 - Nous proposons un Second parcours de mémoire dans le Cadre de la Semaine des Résistances, dont il sera la clôture. Sur ce parcours, voir la description sommaire des étapes du conducteur, et le plan du parcours prévu. Il s'agit d'un parcours historique, sentimental et revendicatif à découverte de certains lieux de mémoire de Nantes.
L'association Nantes Est Une Fête (qui a créé le Réveillon anticapitaliste du 1er mai devant la Bourse de Paris entre 1997 et 2004 et Fête des langues de Nantes depuis 16 ans) a déjà également organisé :
  • deux marches de mémoire de la Résistance anti-nazie dans le quartier nantais de Chantenay, le 18 mars 2004 et le 20 juin 2006
  • un parcours poétique bilingue franco-grec, le 16 mai 2014
  • une première marche mémoire du mouvement ouvrier nantais, le 19 mai 2013, avec le concours du Centre d'histoire du travail.
Elle va donc proposer cette seconde marche de mémoire du mouvement ouvrier à Nantes, avec témoignages sur les lieux nantais, lectures de textes, chansons et musiques, ce dimanche 21 février à 14 heures, dans le cadre de la « Semaine des Résistances » http://www.semainederesistances.com/
(Participation gratuite, suivie d'un apéro. Prévoir équipement pédestre adapté au climat. Rendez-vous au Mémorial de l'esclavage, quai de la Fosse, à 14 heures. Arrêt de tram : Chantiers navals. Arrivée prévue près de la Préfecture.)

(Pièce jointes : Photo d'archive de l'interpellation de la CRC du 18 février 2014, Plan itinéraire et tableau-conducteur de la Marche mémoire prévue le 21 février.)






jeudi 30 avril 2015

Le journal La Tribune de l'Art dénonce la démolition des Salons Mauduit

Dans un article illustré et très documenté, le journal La Tribune de l'Art revient sur l'opération immobilière visant à détruire les Salons Mauduit de Nantes, caractérisés comme chef-d'oeuvre de l'Art Déco, inspirés par le style "paquebot" des années 1930, et étroitement apparentés au décor du célèbre paquebot Normandie lancé à Saint-Nazaire.

L'article, daté d'hier 29 avril 2015, sous la signature de Didier Rykner, qualifie le projet municipal de reconstruction à l'identique de "supercherie", démonte le prétexte de la fragilité du bâtiment, et rappelle que Jean-Marc Ayrault s'était engagé à sauver ces Salons, menacés par un projet de la droite nantaise, lors de son élection à la mairie de Nantes en 1989.


Le journal La Tribune de l'Art lance un appel pour retrouver les ayant-droit possédant le droit moral des artistes décorateurs qui avaient travaillé sur cet ensemble (mosaïques, ferronnerie, bas-reliefs, etc) et a retrouvé l'un d'eux.



On sait par ailleurs que le projet de démolition fait l'objet d'un recours de l'association Forum Nantes Patrimoine.
 
L'article intégral est en ligne ici :


http://www.latribunedelart.com/les-salons-mauduit-un-ensemble-art-deco-menace-de-destruction-a-nantes

samedi 4 avril 2015

Le destin d'une porte cochère nantaise


Tous les Nantais ont vu un jour cette vieille porte douée d'un charme discret mais tenace. Située juste en face de l'axe de l'église baroque Sainte-Croix, elle n'est pas pour rien dans la singularité qui fait de cette placette incomparable le seul site « vénitien » de Nantes.


Voir photo de l'église :


Cette belle porte nous apparaît comme une rare et élégante réplique de fronton cintré dit « brisé ».



Or si on lit l'affiche réglementaire posée sur l'objet (photo prise ce samedi 4 avril 2015), cette porte fatiguée mais encore vaillante devrait être prochainement « remplacée ». Nous eussions mille fois préféré le mot : « restaurée » !

Car remplacée par quoi ? Par une plaque grillagée en aluminium et plexiglas avec digicode ?

Que va devenir cet ouvrage de menuiserie ? Une épave envoyée aux déchets encombrants ? Une aubaine de brocanteur antiquaire ?

Dans ce secteur protégé, nous formons le vœu que l'architecte des Bâtiments de France exige maintenant que cette porte ne disparaisse pas, et ceci avant que l’irréparable ne soit commis comme cela arrive trop souvent à Nantes.

Et que l'adjoint délégué auprès de madame le maire de Nantes, monsieur Alain Robert, soit aussi vigilant dans cette affaire qu'il l'a été lors de la construction de l'immeuble « Carré Bouffay », à proximité, et qu'il le sera lors de la discussion sur la nécessité de bétonner l'esplanade de la Petite-Hollande avec des immeubles commerciaux de 12 mètres de haut.


mercredi 24 décembre 2014

Françoise Verchère comme Antigone

"Parce que je sors d'ici Antigone, ce qui ne devrait plus être de mon âge, et alors qu'à vingt ans je comprenais Créon…" 

Elle s'est donc déplacée vers la gauche en avançant dans la vie, comme Jaurès, comme Michelet, comme Chateaubriand, comme Victor Hugo, comme de nombreux Résistants entre 1940 et 1944. (Et contrairement à la plupart des dirigeants actuels du PS et des institutions de toutes sortes).

Voir ici son discours d'adieu au Conseil général (dont elle déplorait au passage que la nouvelle codification du budget, destinée à plus de "transparence" le rendait plus opaque et malaisé à comprendre.) 

Françoise Verchère a participé à l'un de nos "Entretiens de la Perle".

http://etatsetempiresdelalune.blogspot.fr/2014/12/francoise-verchere-et-les-canards.html

jeudi 2 octobre 2014

Quand la police fait de l'humour à Nantes, dans la capitale européenne du flash-ball.

Le commissaire Palermo n'est pas un être de fiction, même s'il arbore un look jovial et un patronyme fait-exprès de flic de série télévisée.

Thierry Palermo (selon Ouest-France de ce jeudi 2 octobre 2014) est adjoint au directeur général de la police en Loire-Atlantique et surtout responsable du compte Twitter de l'Hôtel de police, une innovation "iconoclaste" qui a commencé il y a huit mois à Nantes, par ailleurs capitale européenne des mutilations au flash-ball.

On y fait de l'humour de salle de garde (à vue), aux dépens des justiciables. Exemple authentique : "Ivre, à l'accueil de police, il réclame une chambre. Refus. Il sort et casse une voiture à la vue du policier. ‪# chambre accordée."

Nous qui croyions naïvement que dans la théorie classique de l'État de droit, la police détenait le "monopole de la violence" nécessaire, avec retenue, pudeur et dignité. Mais non, elle possède désormais également la "palme de l'humour" selon la presse locale qui est décidément trop bonne et en tous cas bon public.

Qu'est-ce qu'on se marre ! Mais il est vrai les petits Sarkozy et Valls nous ont fait sortir insensiblement de l'État de droit pour découvrir un monde nouveau et enchanteur, où l'on réprime dans la bonne humeur.

lundi 29 septembre 2014

À Nantes, un cercle de privilégiés en goguette s'offre le grand frisson en bambochant entre initiés dans l'ancienne prison...


À Nantes, un cercle de privilégiés en goguette s'offre le grand frisson en bambochant entre initiés dans l'ancienne prison, ouverte pour l'occasion par une agence de communication...

Ce qu'il faut préciser également, c'est que le journaliste de Presse-Océan qui raconte cela ce lundi matin 29 septembre 2014, apparemment ravi de cette escapade touristico-culinaire un peu décadente, n'a semble-t-il pas lu son propre journal, qui la semaine précédente avait pourtant eu l'idée prémonitoire de demander pourquoi cette ancienne prison tellement chargée d'histoire n'avait pas été ouverte au public pour les Journées du patrimoine.

Ce à quoi la réponse officielle avait alors allégué d'impératives raisons de "sécurité". On constate donc qu'il n'en était rien (C'est ainsi qu'à Nantes, l'argument sécuritaire peut également servir à duper les naïfs, on s'en souviendra). Bien au contraire, puisqu'on peut s'y enivrer entre riches – si toutefois on est solvable et sélectionné entre privilégiés en compagnie d'étudiantes choisies pour leur physique et déguisées en matons avec un goût exquis, tout en se faisant livrer des repas de luxe.

Il faut également souligner cette particularité nantaise : lorsque des prisons neuves ont été construites dernièrement à la périphérie des agglomérations, là où l'on ne veut plus voir ces indésirables, plusieurs villes, comme à Lyon, ont tenu à marquer l'histoire névralgique des prisons désaffectées, ces anciens lieux de peine, par des opérations d'ouverture au public, et d'expositions associant la culture artistique inspirée par ces sites, et la restitution de leur complexité historique. Ne pensons qu'à la célèbre prison Montluc à Lyon, où furent martyrisés tant de Résistants, dont Jean Moulin.

On a honte de redire ici qu'il serait indigne que cette ancienne prison Lafayette à Nantes puisse être détruite par des promoteurs cupides sans marquer la trace des nombreux Résistants nantais qui y furent conduits à l'échafaud, et que les plaques commémoratives encore actuellement visibles soient jetées à la décharge, sans être réemployées et replacées sur le futur bâtiment neuf, comme il se doit, sans parler de la mémoire de tant de détenus de droit commun.

Mais il nous reste quand même une grande satisfaction, en cet automne 2014, celle de mesurer la bonne santé de la jeune bourgeoisie triomphante de Nantes, qui se fait ouvrir un lieu qui est encore propriété publique, ces quadras montants qui partent à l'assaut du monde avec entrain, et qui font preuve d'une distinction rare dans le choix de leurs divertissements, une élite future qui nous invite irrésistiblement à lui confier les yeux fermés la marche de la Cité, car voici enfin de vrais gagnants pour notre époque moderne, des jeunes gens de bonne famille qui ne semblent retenus ni par le sentiment de pudeur ni par celui de dignité.

Sur ce sujet, voir aussi cette note du blog d'Eric Chalmel : http://etatsetempiresdelalune.blogspot.fr/2014/09/la-nouvelle-vache-enragee.html?spref=fb

samedi 12 juillet 2014

Quand Johanna défie Londres et Berlin !


Dans Presse-Océan de ce matin samedi 12 juillet 2014, pour les 100 premiers jours de son accession à la mairie de Nantes, Johanna Roland fixe clairement son cap personnel : « Nantes : une capitale européenne. L'objectif est clair, martèle Johanna Roland. Ce mandat doit être le moment où Nantes va passer le cap et devenir une métropole européenne. L'ambition est à ce niveau. (…) Il y a un enjeu de taille critique si nous voulons être repérés en Europe. (…) Nantes doit être un challenger permanent, poursuit Johanna Roland. Nous ne sommes ni Londres, ni Berlin, et n'avons pas vocation à le devenir. Mais nous pouvons aller challenger (sic) les plus gros (…). Nous avons énormément de potentiel pour réussir. »
 
Réussir quoi ? Telle serait d'abord la question à se poser. Si Nantes parvenait à être exemplaire au niveau international, en matière de démocratie directe, de justice sociale, d'harmonie écologique, dans la fidélité à ses traditions de créativité sociale et d'insubordinations (l'optimisme vernien, le surréalisme, mai 1968, la grève générale, le catholicisme social et ses héritages laïcs, l'alliance des paysans et des ouvriers, le refus de la tentation raciste et du repli ethniciste...), ce serait déjà une belle ambition portant du sens.

Mais s'il s'agit de se faire aussi grosse que le bœuf, et se vouloir capitale impériale... de « challenger » Rome plutôt qu'Athènes la philosophe...

Précipiter les sociétés civiles dans la concurrence effrenée des territoires, au lieu de penser coopération mutuelle, est-ce le rôle d'élus de gauche ?

Privilégier la quantité à la qualité, en pleine post-modernité, est-ce bien raisonnable ? 

Employer sans vergogne le mot anglo-saxon « challenge » qui signifie « défi », et même « sommation » en termes militaires, comme paradigme néo-capitaliste de la compétition de tous contre tous ?

Quitte à commettre des bêtises historiques « hénaurmes » (comme le choix d'un aéroport mégalo au lieu d'une ligne de train à grande vitesse venant jusqu'à Nantes) ?

Mais quel est le but véritable de cette course à la grosseur ?

Faut-il l'avouer maintenant à l'opinion publique, Johanna Roland ?
Qu'est-ce qui fait vous fait courir, vous et vos équipes de professionnels de la politique locale ?
 
Ne serait-ce que l'accumulation primitive de la rente fiscale locale, féodalisée et clientélisée par la décentralisation mitterrandienne, centrée sur les rares sanctuaires métropolitains qui seront consacrés par la nouvelle bourgeoisie mondialisée, comme pôles de croissance indexés sur la désertification de leurs régions proches ?
Loin, si loin de la Bretagne et de la Loire...


jeudi 5 juin 2014

Est-il encore permis de critiquer Royal de Luxe ?

Est-il encore permis de critiquer Royal de Luxe ?



Nous, ça ne nous viendra jamais à l'idée, bien entendu.



Mais mettez-vous à la place d'un prof de français qui voudrait organiser pour ses élèves un débat argumentatif sur le thème des spectacles de Royal de luxe à partir de deux articles de presse donnant des points de vue diversifiés.



Devinez son désarroi : depuis que la célèbre troupe de théâtre de rue est arrivée en pays nantais il y a près de 30 ans, on n'a toujours lu dans la presse locale que des articles tous semblables dans la louange la plus enthousiaste et jamais l'ombre d'une réticence, de la moindre réserve, pas même en bas de page dans un courrier des lecteurs.



Quand on prétend que les Gaulois sont un peuple râleur, et que les Nantais cultivaient jadis une réputation de frondeurs anarchos-situationnistes !



Et puis devinez l'embarras d'un politologue local qui voudrait expliquer la supériorité de la démocratie libérale sur le totalitarisme, et à qui l'on opposerait l'unaninisme de fer qui entoure certains dispositifs médiatiques subventionnés, comme Royal !



À ces mauvaises langues, nous pouvons dire qu'après de très minutieuses recherches portant sur trois décennies, nous avons enfin retrouvé un article, un seul, exprimant un regard critique sur notre glorieuse troupe nationale de marionnettes géantes.



Un seul article, paru discrètement en plein été il y a quatre ans, sous le titre « Du Carnaval à Royal de Luxe », dans la revue Place publique, n°22 de juillet-août 2010, sous la signature de Marc Grangiens, documentariste nantais qui a enseigné les métiers du cinéma et de la télévision.

Et que dit cet iconoclaste observateur (encore un jaloux) ? Extraits choisis.



« (…) Le régime culturel auquel nous sommes conviés s'est emparé de la rue, l'a investie pour en faire une de ses scènes, réjouissante, divertissante et spectaculaire. Son mode « culturel » fonctionne sur un idéal de rassemblement et un modèle consensualiste, non conflictuel (…). »

« (…) Mais existe aussi le regret de l'impertinence ébouriffante et jubilatoire de La Véritable Histoire de France, de Cargo 92 ou Des petits contes nègres, titre provisoire. Peut-être parce que je ressens trop la répétition, la posture consumériste qui devient aussi la mienne, et, devant cette nouvelle liturgie spectaculaire, une aseptisation culturelle de la fête, soluble dans la culture, où la vie n'a pas de prise. »

« (…) Ou/et s'agit-il d'un de ces objets de ce qu'on appelle la « culture mainstream », ce qui peut être connoté positivement, au sens de « culture pour tous » ou plus négativement, au sens de « culture hégémonique qui doit plaire à tout le monde, dans une uniformisation globale du goût (13) » 
(Note 13 : Frédéric Martel, Mainstream, Enquête sur cette culture qui plaît à tout le monde, Paris, Flammarion, 2010).

« Le philosophe Alain Brossat interroge, dans des termes qui empruntent, dit-il, à Michel Foucault, cette dilatation « sans limite » de la sphère culturelle qui occupe nos espace et notre temps collectifs. »

« (…) Il voit dans la « suprématie contemporaine » du régime culturel (…) « comme un mode organisateur général de la vie en commun », qui prend le relais des dispositifs politiques désactivés et relègue dans un rôle subsidiaire ce qui est au cœur de la vie politique : la délibération, la conflictualité des positions, le heurt des opinions et leur agissement dans l'espace public. » (…) « Elle agrège sans fin » dans un déni de la division, selon le principe « de l'inclusion, de l'indifférenciation pour rendre compatibles et équivalentes toutes les différences et hétérogénéités », toutes les altérités. »

« (…) Remarquons que les regroupements festifs qui voudraient échapper à sa tutelle – free parties, raves, ou même, moins transgressifs, les apéros géants restent sans réponse et butent sur un double discours qui promeut la jeunesse mais réprime l'expression de son état. La fête y devient un conformisme de masse comme si la réalité de la vie se jouait là, faute de se jouer dans la vie collective, l'engagement ou le travail ».

« (…) Alain Brossat (…) souligne fortement les effets de l'indifférenciation (…). Il souligne aussi dans ce rassemblement, ce qui peut paraître redoutable, « la coagulation des affects », la synchronisation des émotions, qui accompagnent la standardisaion des opinions (...) ».



Et il y en cinq pages comme cela ! Quel mal embouché, et qu'aurait-il dit ce pisse-vinaigre, après l'effet Le Pen aux dernières européennes ?



Quand on pense que le système Ayrault de Jean-Marc Ayrault a mis près de trente ans pour qu'on ne lise plus jamais de genre prose acide dans sa bonne ville, et qu'on la retrouve dans une revue savante qu'il a couvée ! 






jeudi 1 mai 2014

19 mars - La Loire évasée possédait des déhanchements de femme amoureuse.

La Loire évasée possédait des déhanchements de femme amoureuse. Comblez-moi ça qu'on en finisse une fois pour toutes. Et ce fut fait dans les années 1930, à Nantes comme dans tant d'autres villes, en violation technocratique de l'esprit des lieux et des eaux. Et puis maintenant, dès 2015, pour fermer l'horizon aux impudents habitants rêveurs, bâtissez des pôles commerciaux à la Gloriette, et construisez un parking souterrain géant dans les entrailles de l'esplanade de la Petite-Hollande, pour être bien certain que jamais les comblements ne seront dégagés, ni la "Venise de l'Ouest" ressuscitée.

15 mars 2014 - Vidéo retrouvée ! En 2008, Jean-Marc Ayrault s'élevait contre le projet d'un centre commercial à la Petite-Hollande

Vidéo retrouvée ! En 2008, Jean-Marc Ayrault s'élevait contre le projet d'un centre commercial à la Petite-Hollande, une idée de la droite nantaise reprise maintenant par... Johanna Rolland ?



http://www.dailymotion.com/video/x4f2nk_marche-petite-hollande_news

mercredi 30 avril 2014

7 décembre 2013 - Mort de Mandela : Nantes et l'apartheid

"Maintenant que tout le monde admire éperdument Mandela, trop facile, on ne sera pas cruel de rappeler le niveau déplorable de la délégation française lors de sa cérémonie d'intronisation comme président sud-africain, le 10 mai 1994, quatre ans seulement après sa sortie de prison, alors que 45 chefs d'Etats, rois et présidents, étaient présents, et le secrétaire général de l'ONU.

Ni Mitterrand ni son premier ministre de cohabitation Balladur n'estimèrent important de faire le voyage, ni aucun ministre important. C'est ce qu'on appelle louper un rendez-vous avec l'Histoire.


(Sur le plan nantais, on n'oubliera jamais qu'il a fallu créer un groupe d'action activiste « La Conscience noire de Nantes », durant les années 1980, pour dénoncer la complaisance incroyable de la Chambre de commerce et d'Industrie de Nantes pour les relations économiques avec l'apartheid, en plein boycott mondial, ainsi que le jeu indéfendable du sénateur-maire nantais RPR Michel Chauty (1983-1989), devant la mairie duquel nous nous sommes enchaînés à plusieurs reprises, notamment les veillées de Noël anti-apartheid, et qui est mort sans jamais répondre à nos « Seize questions » sur ses complicités éventuelles avec le régime sud-africain raciste. Mais c'est par ces petits gestes agissants, additionnés dans le monde entier, que l'apartheid a fini par tomber, comme les murailles de Jéricho.)"