...à Nantes, en pays nantais et ailleurs...
OBSLAB

jeudi 24 juillet 2014
Le blog OBSLAB passe le cap symbolique des 10 000 pages vues.
Malgré le ralentissement estival, le blog de l' "OBServatoire et LABoratoire de la démocratie locale" a dépassé hier soir le cap symbolique des 10 000 pages vues.
Ce qui est un chiffre significatif et encourageant pour un site tout jeune, ouvert le 29 mai dernier, il y a moins de deux mois.
Nous remercions tous les sites, blogs et réseaux sociaux qui ont repris nos infos, qui ont renvoyé vers elles ou qui s'en sont inspirés.
Et nous remercions d'abord nos lecteurs et lectrices, dont nous attendons des suggestions et des commentaires, et que nous invitons (si ce n'est pas déjà fait) à signer la pétition nationale contre le flash-ball, qui elle aussi devrait passer un cap symbolique, celui des 3000 signataires, dans les jours qui viennent.
La rédaction.
Lien conduisant vers la pétition nationale sur le flash-ball :
http://27novembre2007.blogspot.fr/2014/06/lancement-de-la-petition-nationale.html
La colère de Franck Herbert, inventeur nantais du Nomad Stadium.
Franck Herbert, éducateur
sportif en pays nantais, est en colère. Il est inventeur du Nomad
Stadium, une structure légère et polyvalente qui peut servir pour
une dizaine de sports différents, primée en 2013 par le concours
Lépine de Paris.
Voir ici :
https://www.youtube.com/watch?v=jkBGtOUfE3M
Mais pour diffuser cette
belle invention, il a dû trouver un investisseur privé afin de
suppléer aux banques et se faire entrepreneur sous la marque
Solid & Ludic.
Et surtout, tous les
distributeurs sont unanimes pour écarter ce nouveau produit de
leurs points de vente, sous prétexte qu'il est fabriqué en France,
ce à quoi justement tient Franck Herbert.
« Tous les
distributeurs que nous avons vus nous ont refoulés, au prétexte
que notre produit était fabriqué localement. Mais le made in
France, c'est la condition la plus importante pour nous. »
« On veut devenir
une marque de matériel éducatif de référence. Et, pour ça, on
n'est pas obligé d'aller fabriquer en Chine. »
« L'exception
culturelle française a sauvé la culture de notre pays. Créons
l'exception industrielle française, c'est le sens de l'Histoire. Il
est temps d'imposer un taux minimum de produits manufacturés aux
circuits de distribution ! ».
C'est ce qu'il déclare ce
matin 24 juillet dans le journal Presse-Océan.
Cet unanimisme des
intermédiaires marchands n'aurait-il pas un petit air totalitaire
destiné à empêcher à la source toute créativité, qu'elle soit
économique, politique ou culturelle, et d'en laisser le monopole aux
grandes firmes et aux pouvoirs établis ?
Conclusion : les
élites franco-françaises sabotent en amont l'économie française
et misent tout sur l'esclavagisme chinois (qui transforme ses immense
bénéfices douteux en effort d'équipement militaire, soit-dit en
passant) et puis elles fanfaronnent à la télévision pour nous
culpabiliser en disant que nous sommes un pays et un continent en déclin historique, peuplés de ratés
et d'inadaptés. Et le tour est joué.
mercredi 23 juillet 2014
Plusieurs enquêtes approfondies sur la police et la justice nantaise dans la presse parisienne.
Nous
sommes pas seuls à nous intéresser à la justice et à la police
nantaises, si l'on en croit les nombreuses enquêtes publiées ces
dernières heures dans la presse nationale.
Ainsi,
le 21 juillet, Guillaume Frouin a publié dans Libération un
reportage « Notre-Dame-des-Landes : des opposants en procès ».
En
accès libre sur le site du journal :
http://www.liberation.fr/societe/2014/07/20/notre-dame-des-landes-des-opposants-en-proces_1067318
http://www.liberation.fr/societe/2014/07/20/notre-dame-des-landes-des-opposants-en-proces_1067318
(
Sur un sujet proche, le même journal avait consacré le 17 juillet
un article aux mises en causes judiciaires du flash-ball (trois
policiers prochainement jugés à Montreuil) :
http://www.liberation.fr/societe/2014/07/17/proces-flash-back-pour-les-flics-au-flash-balls_1065727
)
Et
puis coup sur coup, deux grandes enquêtes sont parues dans la presse
parisienne sur la conduite étrange de la police et de la justice
nantaises quand elles traquent les opposants à
Notre-Dame-des-Landes.
(...traque
dont l'OBSLAB s'est déjà fait l'écho ici sur ce blog :
et
là :
Cette
fois, c'est Louise Fessard qui a livré une enquête approfondie sur
Mediapart, hier 22 juillet.
Manifestation
du 22 février à Nantes : les «dossiers à trous» de la
justice
http://www.mediapart.fr/journal/france/220714/manifestation-du-22-fevrier-nantes-les-dossiers-trous-de-la-justice
Ce
long article est réservé aux abonnés, mais nous en citons ici
trois extraits significatifs :
« Un des avocats de G., Me Hugo Levy, fustige «une enquête occulte de la DGSI, dont les principaux actes ne sont pas communiqués à la défense, ce qui est attentatoire au principe du contradictoire ». « Est-ce une dénonciation ou des policiers infiltrés ? demande-t-il. Comment vérifier si l’enquête n’est pas entachée d’illégalité ? » (…) Au parquet de Nantes, nos questions provoquent un silence gêné. « C’est à partir d’éléments que nous avons dans les fichiers, finit par répondre la procureure de la République Brigitte Lamy. C’est comparé. Tout est dans les dossiers. Et quand cela ne paraît pas suffisant au tribunal, il y a une expertise. »
(…) « Les expertises d'images, où l'on prétend identifier des personnes grâce à la taille de leurs oreilles, ne sont qu'un écran de fumée, pointent les militants locaux. La vérité, c'est que la DGSI, l'ancienne DCRI qui s'était considérablement ridiculisée aux yeux de tous par le montage malhabile de l'affaire dite de Tarnac, est au coeur de ces enquêtes qu'elle diligente obscurément tout en se maintenant dans une complète opacité. » Les militants dénoncent «un fichage à usage directement répressif » entraînant «une criminalisation de fait de tous les militants anti-aéroport, susceptibles d’être arrêtés et incarcérés sans autres éléments, que ceux de la DGSI, contre lesquels ils seront sans défense ».
Dans un communiqué du 11 juillet, le syndicat de la magistrature pointe de son côté « une mobilisation policière sans précédent et, trop souvent, un traitement judiciaire en temps réel : garde à vue, fichage génétique, déferrement et comparution immédiate, cette justice expéditive
génératrice d’emprisonnement ». »
Deux jours plutôt,
c'est notre ami Nicolas de La Casinière qui avait donné lui aussi
une enquête approfondie, en accès libre sur le site de Reporterre.
« Un des avocats de G., Me Hugo Levy, fustige «une enquête occulte de la DGSI, dont les principaux actes ne sont pas communiqués à la défense, ce qui est attentatoire au principe du contradictoire ». « Est-ce une dénonciation ou des policiers infiltrés ? demande-t-il. Comment vérifier si l’enquête n’est pas entachée d’illégalité ? » (…) Au parquet de Nantes, nos questions provoquent un silence gêné. « C’est à partir d’éléments que nous avons dans les fichiers, finit par répondre la procureure de la République Brigitte Lamy. C’est comparé. Tout est dans les dossiers. Et quand cela ne paraît pas suffisant au tribunal, il y a une expertise. »
(…) « Les expertises d'images, où l'on prétend identifier des personnes grâce à la taille de leurs oreilles, ne sont qu'un écran de fumée, pointent les militants locaux. La vérité, c'est que la DGSI, l'ancienne DCRI qui s'était considérablement ridiculisée aux yeux de tous par le montage malhabile de l'affaire dite de Tarnac, est au coeur de ces enquêtes qu'elle diligente obscurément tout en se maintenant dans une complète opacité. » Les militants dénoncent «un fichage à usage directement répressif » entraînant «une criminalisation de fait de tous les militants anti-aéroport, susceptibles d’être arrêtés et incarcérés sans autres éléments, que ceux de la DGSI, contre lesquels ils seront sans défense ».
Dans un communiqué du 11 juillet, le syndicat de la magistrature pointe de son côté « une mobilisation policière sans précédent et, trop souvent, un traitement judiciaire en temps réel : garde à vue, fichage génétique, déferrement et comparution immédiate, cette justice expéditive
génératrice d’emprisonnement ». »
Libertés - A Nantes, la justice reconnaît enfin l’inanité des poursuites contre les militants anti-aéroport
Nicolas de La Casinière (Reporterre)
samedi 19 juillet 2014
http://www.reporterre.net/spip.php?article6162
Enfin, nous relevons qu'un autre journaliste proche des anti-aéroport, Jean-Luc Porquet est revenu ce mercredi matin 23 juillet dans Le Canard Enchaîné sur les mutilés du flash-ball, et notamment les trois blessés à Nantes le 22 février dernier.
Cet article est en vente jusqu'à mardi prochain 29 juillet, mais nous en donnons ici la conclusion :
« Les quatre jeunes gens mutilés à Nantes (…) pensent qu'une police républicaine, pour être respectée, ne doit pas se croire tout permis. Ils viennent de lancer une pétition demandant la création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'emploi du Flash-ball. Ils réclament, avant toute chose, que son usage soit interdit lors des manifestations. (…) Cette interdiction aurait l'air d'une mesure de gauche. Ça nous changerait. »
LES PHOTOS QUE OUEST-FRANCE AURAIT DONNéES A LA POLICE.
Remarquons que, sur la même page, on apprend que Le Canard enchaîné a enquêté sur la trouble affaire de photos dénonçant des manifestants anti-aéroport, que la rédaction nantaise de Ouest-France aurait données à la police. (Ouest-France, apparemment très embarrassé, a indiqué hier n'avoir fourni que des photos préalablement diffusées sur son site internet, ce qui fait sourire Le Canard Enchaîné).
Nous citons la conclusion de l'hebdomadaire satirique : « Si la loi oblige les journalistes à répondre aux réquisitions, la morale professionnelle leur interdit. Comment en effet, les journalistes d' « Ouest-France » et des autres médias pourront-ils continuer d'exercer correctement leur profession, et notamment de couvrir les manifs, si les manifestants les soupçonnent, à juste titre, de refiler leurs clichés à la police ? Flic ou journaliste... Normalement, pour les distinguer, il y a photo ! ».
(Précisons que dans la relaxe du policier qui avait mutilé au flash-ball un lycéen nantais en novembre 2007, le témoignage très partial d'un reporter-photographe de la rédaction de Rennes de Ouest-France avait déjà pesé lourd pour fournir l'alibi de la légitime défense policière, en affirmant sans preuve que les policiers subissaient une « pluie » de « projectiles » jetés par les manifestants, sur un terrain qui pourtant était dépourvu de cailloux disponibles ou de pavés.)
Affaires à suivre. Pendant ce temps, d'après Presse-Océan, Vinci se vante d'avoir acheté des aéroports au Portugal (pauvres Portugais!), et de faire casquer au maximum le contribuable loire-atlantiquais, si jamais NDDL ne se faisait pas. Mais pourquoi se gêner si la Chambre régionale des comptes n'y voit que du feu, et que la justice se met aux ordres des services très spéciaux de la DGSI pour poursuivre les « anti » ?
samedi 12 juillet 2014
Quand Johanna défie Londres et Berlin !
Réussir quoi ? Telle
serait d'abord la question à se poser. Si Nantes parvenait à être
exemplaire au niveau international, en matière de démocratie
directe, de justice sociale, d'harmonie écologique, dans la fidélité
à ses traditions de créativité sociale et d'insubordinations
(l'optimisme vernien, le surréalisme, mai 1968, la grève générale,
le catholicisme social et ses héritages laïcs, l'alliance des
paysans et des ouvriers, le refus de la tentation raciste et du repli
ethniciste...), ce serait déjà une belle ambition portant du sens.
Mais s'il s'agit de se
faire aussi grosse que le bœuf, et se vouloir capitale impériale...
de « challenger » Rome plutôt qu'Athènes la
philosophe...
Précipiter les sociétés
civiles dans la concurrence effrenée des territoires, au lieu de
penser coopération mutuelle, est-ce le rôle d'élus de gauche ?
Privilégier la quantité
à la qualité, en pleine post-modernité, est-ce bien raisonnable ?
Employer sans vergogne le mot anglo-saxon « challenge »
qui signifie « défi », et même « sommation »
en termes militaires, comme paradigme néo-capitaliste de la
compétition de tous contre tous ?
Quitte à commettre des
bêtises historiques « hénaurmes » (comme le choix d'un
aéroport mégalo au lieu d'une ligne de train à grande vitesse
venant jusqu'à Nantes) ?
Mais quel est le but
véritable de cette course à la grosseur ?
Faut-il l'avouer
maintenant à l'opinion publique, Johanna Roland ?
Qu'est-ce qui fait vous
fait courir, vous et vos équipes de professionnels de la politique
locale ?
Ne serait-ce que
l'accumulation primitive de la rente fiscale locale, féodalisée et
clientélisée par la décentralisation mitterrandienne, centrée sur
les rares sanctuaires métropolitains qui seront consacrés par la
nouvelle bourgeoisie mondialisée, comme pôles de croissance indexés
sur la désertification de leurs régions proches ?
Loin, si loin de la
Bretagne et de la Loire...
vendredi 11 juillet 2014
À propos de la police nantaise, dans le journal Le Monde daté d'aujourd'hui 11 juillet 2014.
À
propos de la police nantaise, dans le journal Le Monde daté
d'aujourd'hui 11 juillet 2014.
Ainsi,
nous n'étions pas seuls à nous étonner des nouvelles méthodes de
la police nantaise contre les anti-aéroport...
Voir
notamment à ce propos notre chronique de mardi dernier :
« Policiers et juges nantais fragilisés cet été par les
suites du 22 février. - En ce début juillet 2014, la police et la
justice nantaise commencent à inquiéter singulièrement les
partisans de la Loi et de l'Ordre républicain. - Quatre dérives. »
Et
puis aujourd'hui vendredi 11 juillet, Le Monde consacre une page et
deux articles de Laurent Borredon à ce sujet étonnant : « A
Nantes, le zèle de la police contre l'ultragauche. - Une cellule
spéciale traque les casseurs de la manifestation du 22 février
contre l'aéroport. »
On
l'a compris désormais, la police nantaise, ayant étrangement
renoncé à dissuader et à identifier les auteurs d'incendie et de
destructions du 22 février dernier à Nantes, au cours d'une journée
qui s'apparente de plus en plus à une grossière manipulation
d'État, a entrepris plusieurs mois après les faits de fournir
abondamment la justice locale en chair à prison.
Comment ?
en puisant généreusement dans ses fichiers de militants
anti-aéroport, en ciblant notamment ceux qui seraient préalablement
fragilisés par un casier judiciaire. Il ne restait plus qu'à les
surprendre à leurs domiciles. Au risque de l'erreur judiciaire et du
déni de justice : pourquoi s'acharner si tard sur des
lampistes, auteurs de faits mineurs, parfois d'ailleurs étrangers au
22 février, et dont la culpabilité n'est souvent même pas
certifiée ?
Ce
reportage du Monde nous apprend ainsi que la police nantaise s'est
mise en grand train pour traquer l' « ennemi intérieur »
anti-aéroport, au risque de négliger d'autres formes de délinquance
plus urgentes en ces temps troublés par la montée de
l'extrême-droite et de la délinquance financière en col blanc :
« Les moyens ont été débloqués en conséquence, avec un
groupe d'enquête spécifique au sein de la sûreté départementale
de Loire-Atlantique. Onze personnes détachées à plein temps, dont
un fonctionnaire du renseignement territorial, un autre de l'identité
judiciaire ou encore un policier des services techniques. »
L'identification
des militants anti-aéroport repose essentiellement sur « des
images du défilé. », mais comme croit l'affirmer pudiquement
Le Monde, « la méthode a ses limites ».
Ainsi
dans cette affaire d'un jeune homme soupçonné de dégradations sur
la mairie de Nantes et une agence Vinci.
Comment
a-t-il été repéré ? Par des moyens qui évoquent plus un
pays en état de siège qu'une démocratie républicaine :
« Comment les policiers ont-ils mis un nom sur les photos ? Son
dossier judiciaire ne le précise pas. Mais Le Monde a
constaté que la Direction centrale du renseignement intérieur
(DCRI), devenue Direction générale de la sécurité intérieure
(DGSI) le 12 mai, a constitué un épais album photographique sur les
militants locaux. »
Or,
indique Le Monde, « Les photos sont trompeuses, notamment
celles qui le montrent au seuil de l'agence Vinci, un fumigène à la
main. Les vidéos, elles, prouvent qu'il a en fait sorti le fumigène
qui avait été jeté dans l'agence, ce que confirme un témoin
direct au Monde : " Il y avait un risque d'incendie,
alors que des gens se trouvaient sur le balcon au dessus. " »
Bref,
ce jeune homme est inquiété pour avoir peut-être tenté d'éviter
un incendie ? C'est le monde à l'envers... Il est vrai que
Manuel Valls à l'Intérieur attendait avec impatience les images spectaculaires des
flammes pour donner le ton des commentaires aux journaux télévisés
de la fin de la journée ! Rien n'était trop beau pour
discréditer 50 000 manifestants.
Conclusion
du Monde : « Les policiers ont dû renoncer à lui
attribuer l'incendie, mais il est resté poursuivi pour participation
" avec arme " (le fumigène) à un attroupement. » »
Dans
le second article, intitulé avec une ironie contenue « L'
attroupement armé " était un pacifique " banquet " »,
le journaliste du Monde raconte que des militants anti-aéroport,
passagers d'une voiture, peuvent se retrouver (par hasard?)
interpellés par la police, et découvrir « qu'ils sont là
aussi pour " association de malfaiteurs " sans plus
de précision ».
Et
ce n'est pas fini, conclut Le Monde : « En comparution
immédiate, le 19 juin, ils découvrent ce qu'on leur reproche : une
" association de malfaiteurs en vue de préparer un
attroupement armé ". L'attroupement armé, c'est la
manifestation de soutien à R. qui a lieu au même moment devant le
tribunal. Alors que le rassemblement pacifique – un "
banquet, foot, sound system " – a lieu devant le palais de
justice, les trois jeunes comparaissent donc dans le tribunal pour sa
préparation. L'audience a été renvoyée au 18 juillet. "
Il n'est pas certain que l'association de malfaiteurs tienne ",
estime une source proche du dossier. »
Et
oui, mais pourquoi ne pas les accuser de terrorisme, tant qu'on y
est, puisque tout est permis s'il s'agit de militants de gauche
anti-aéroport ?
En
tous cas, l'OBSLAB (Observatoire laboratoire de la démocratie
locale), est en mesure de confirmer que toute cette guérilla
judiciaire est suivie au plus près par les plus hauts fonctionnaires
de la police.
Car
hier jeudi 10 juillet, au sortir du palais de justice de Nantes, alors qu'un autre
militant anti-aéroport venait de prendre trois mois ferme, que
vit-on passer sur place (notre photo exclusive) ?
Monsieur
Jean-Christophe Bertrand, himself, directeur départemental de
la sécurité de Loire Atlantique, déjà connu pour ses déclarations
à l'emporte-pièce à Mediapart, après le 22 février.
Voir
notamment :
Sur
la photo, on voit qu'il repart alors qu'un dernier groupe de
militants est toujours face à un rideau de gendarmes, à l'arrière
plan.
Mais
sans doute qu'il ne passait par là que par hasard pour profiter du
soleil en bord de Loire, avant de retourner à son bureau au
commissariat central ?
jeudi 10 juillet 2014
Disons que les derniers épisodes de la tragédie palestinienne…
Loin, si loin de Nantes, mais si près de nous, le drame palestinien, dont voici une proposition d'analyse.
Disons que les derniers épisodes de la tragédie palestinienne peuvent alimenter le même réflexe aquoibonniste que certaines considérations sur la purification ethnique en ex-Yougoslavie dans les années 1990 : "Après tout, ces peuples de déchirent depuis des siècles de façon insensée. C'est irrationnel et il n'y a donc rien à faire".
Or ce serait oublier les responsabilités occidentales dans les rapports de force géopolitiques contemporains : Israël est une plateforme militaro-technologique en haute activité, artificiellement soutenue par les vendeurs d'armes américains, qui eux mêmes influencent la politique américaine, et ont un besoin vital d'un foyer de tension et de guerres civiles permanent au Proche-Orient, depuis un demi-siècle, afin d'expérimenter et de promotionner leurs produits (y compris les produits dérivés en anti-terrorisme et surveillance des citoyens).
La suite ici :
http://lucky.blog.lemonde.fr/2014/07/10/disons-que-les-derniers-episodes-de-la-tragedie-palestinienne/
Disons que les derniers épisodes de la tragédie palestinienne…
Disons que les derniers épisodes de la tragédie palestinienne peuvent alimenter le même réflexe aquoibonniste que certaines considérations sur la purification ethnique en ex-Yougoslavie dans les années 1990 : "Après tout, ces peuples de déchirent depuis des siècles de façon insensée. C'est irrationnel et il n'y a donc rien à faire".
Or ce serait oublier les responsabilités occidentales dans les rapports de force géopolitiques contemporains : Israël est une plateforme militaro-technologique en haute activité, artificiellement soutenue par les vendeurs d'armes américains, qui eux mêmes influencent la politique américaine, et ont un besoin vital d'un foyer de tension et de guerres civiles permanent au Proche-Orient, depuis un demi-siècle, afin d'expérimenter et de promotionner leurs produits (y compris les produits dérivés en anti-terrorisme et surveillance des citoyens).
La suite ici :
http://lucky.blog.lemonde.fr/2014/07/10/disons-que-les-derniers-episodes-de-la-tragedie-palestinienne/
APPEL URGENT ! (faites circuler l'info !) DEMAIN JEUDI 10 JUILLET : La solidarité est une arme.
Appel reçu :
CULTURE EN MARCHE
APPEL URGENT ! (faites circuler l'info !)
DEMAIN JEUDI 10 JUILLET :
La solidarité est une arme.
Parce que la répression s'abat de manière extrêmement forte et systématique sur tous les mouvements sociaux, nous vous appelons à rejoindre, massivement, les appels à rassemblements autour des procès liés à Notre-Dame-des-Landes. Poursuivi pour sa participation à la manifestation du 22 février dernier, Lyrisme & Barbarie organise une déambulation musicale le jour de son procès, jeudi 10 juillet 2014. Départ à 12 heures devant le pont-levis du Château des Ducs de Bretagne, pour accompagner festivement le VAN lors de son "Voyage au Tribunal" (non, ce n'est pas une blague !)
Arrivée 13h30 devant le tribunal de grande instance pour un rassemblement de soutien. Tous les instruments et les musicien-ne-s sont les bienvenu-e-s. Son procès débutera à 14h.
Lyrisme et Barbarie, c'est Ousama, militant de longue date, fils de Nadia Bousnoune (Théâtre du Puzzle)
Nous avons de sérieuses raisons de craindre qu'il écope, lui aussi, de prison ferme, au vu du résultat du dernier procès.
plus d'informations : http://zad.nadir.org/spip.php?article2536 et http://nantes.indymedia.org/articles/29767
La lutte continue
Il y a de la place pour chacun et chacune de vous
non !Partout où vous le pouvez, portez le tee-shirt noir avec croix blanche, pour signifier votre non-agrément !
Rappel : une caisse de lutte a été mise en place dans chaque région pour venir en aide aux grévistes ; vous pouvez envoyer vos dons à ASPROS, c/o Trempolino, 6 boulevard Léon Bureau 44200 Nantes
CE QUE NOUS DÉFENDONS NOUS LE DÉFENDONS POUR TOUS !
Approfondissements sur notre site internet : http://www.cultureenmarchepdl.org
Page facebook : https://www.facebook.com/lacultureenmarcheanantes
APPEL URGENT ! (faites circuler l'info !)
DEMAIN JEUDI 10 JUILLET :
La solidarité est une arme.
Parce que la répression s'abat de manière extrêmement forte et systématique sur tous les mouvements sociaux, nous vous appelons à rejoindre, massivement, les appels à rassemblements autour des procès liés à Notre-Dame-des-Landes. Poursuivi pour sa participation à la manifestation du 22 février dernier, Lyrisme & Barbarie organise une déambulation musicale le jour de son procès, jeudi 10 juillet 2014. Départ à 12 heures devant le pont-levis du Château des Ducs de Bretagne, pour accompagner festivement le VAN lors de son "Voyage au Tribunal" (non, ce n'est pas une blague !)
Arrivée 13h30 devant le tribunal de grande instance pour un rassemblement de soutien. Tous les instruments et les musicien-ne-s sont les bienvenu-e-s. Son procès débutera à 14h.
Lyrisme et Barbarie, c'est Ousama, militant de longue date, fils de Nadia Bousnoune (Théâtre du Puzzle)
Nous avons de sérieuses raisons de craindre qu'il écope, lui aussi, de prison ferme, au vu du résultat du dernier procès.
plus d'informations : http://zad.nadir.org/spip.php?article2536 et http://nantes.indymedia.org/articles/29767
La lutte continue
Il y a de la place pour chacun et chacune de vous
non !Partout où vous le pouvez, portez le tee-shirt noir avec croix blanche, pour signifier votre non-agrément !
Rappel : une caisse de lutte a été mise en place dans chaque région pour venir en aide aux grévistes ; vous pouvez envoyer vos dons à ASPROS, c/o Trempolino, 6 boulevard Léon Bureau 44200 Nantes
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Approfondissements sur notre site internet : http://www.cultureenmarchepdl.org
Page facebook : https://www.facebook.com/lacultureenmarcheanantes
mardi 8 juillet 2014
Policiers et juges nantais fragilisés cet été par les suites du 22 février.
En
ce début juillet 2014, la police et la justice nantaise commencent à
inquiéter singulièrement les partisans de la Loi et de l'Ordre
républicain. - Quatre dérives.
On
sait que lors de la grande manifestation des anti-aéroport du 22
février à Nantes, un emballement médiatique irrésistible permit
au gouvernement de désigner les 50 000 manifestants pacifiques comme
des criminels et des vandales, voire même selon un préfet qui n'a
pas peur du poids des mots de « vitrine légale d'un mouvement
armé » !
Or,
l'opinion publique a vite compris que les forces de l'ordre avaient
laissé faire quelques destructions spectaculaires en début
d'après-midi dans le centre-ville de Nantes, notamment des départs
de feu qui étrangement ne furent pas éteints, ce qui permit de
fournir de belles images pour les journaux télévisés.
Ce
constat d'inaction, ce n'est d'ailleurs pas nous qui le faisions,
mais un syndicat de policiers.
Mais
ces policiers auraient pu souligner cet autre fait troublant :
non seulement les petits groupes spécialisés dans la destruction ne
furent pas inquiétés dans leurs œuvres, mais les centaines de
policiers en civil déployés à l'intérieur de la manifestation ne
firent rien pour les identifier avant leur précoce dispersion.
Ainsi
ce double acte manqué originel allait entrainer fatalement la police
et la justice nantaise vers une dérive fatale.
Première
dérive : après avoir laissé partir les groupes spécialisés
de destructeurs, il fallait quand même montrer ses muscles, ce qui
fut fait d'autant plus brutalement que l'Etat voulait compléter la
dramatisation de la journée en prouvant qu'il serait désormais
dangereux de manifester son opposition pacifique à l'aéroport, en
tirant des centaines de projectiles sur une foule désarmée, dont
trois ont mutilé à vie des jeunes gens.
Deuxième
dérive : laisser à la police le soin de collecter les
témoignages et traces vidéo disponibles, une police ainsi juge et
partie de ces événements où elle est impliquée, au lieu de
confier l'enquête à un juge d'instruction indépendant.
Troisième
dérive : faire taire les policiers républicains tentés de
critiquer les errements de leur hiérarchie, d'abord en les invitant
à porter plainte en masse (!), puis en tentant d'acheter leur
conscience avec une prime.
Quatrième
dérive, et non la moindre, car il s'agit désormais des magistrats
de Nantes : Alors que l'opinion publique chauffée à blanc
réclamerait peut-être des coupables, et que les quelques personnes
arrêtées en flagrant délit n'étaient pas les bonnes (et pour
cause, si on les a laissées partir), les juges de Nantes ont décidé
dans les semaines suivantes de condamner avec une sévérité
anormale les « lampistes » que la police lui fournit au
compte-goutte, en puisant dans ses fichiers de militants
anti-aéroport.
Il
en résulte des mois de prison de ferme, avec parfois mandat de dépôt
immédiat sans possibilité de faire appel, pour des délits, parfois
sans rapport avec la manifestation du 22 février, comme hier lundi 7
juillet au tribunal, où un homme accusé d'attroupement violent en
manifestation se retrouve emprisonné pour un vol de livres et de nourriture dans un
magasin et refus de prélèvement ADN... Mais l'important semble être d'incarcérer,
coûte que coûte.
Tout
cela est-il bien raisonnable, se demanderont forcément les
défenseurs de la Loi et de l'Ordre, si ces mots ont encore un sens
à Nantes ?
Car
la sévérité de ces peines interroge sur la sérénité judiciaire
à Nantes (dans une enceinte qui ces dernières années n'avait pas
osé condamner un policier ayant expérimenté son flash-ball lanceur
de balle de défense sur le visage d'un enfant manifestant.)
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