"Maintenant que tout le
monde admire éperdument Mandela, trop facile, on ne sera pas cruel de
rappeler le niveau déplorable de la délégation française lors de sa
cérémonie d'intronisation comme président sud-africain, le 10 mai 1994,
quatre ans seulement après sa sortie de prison, alors que 45 chefs
d'Etats, rois et présidents, étaient présents, et le secrétaire général
de l'ONU.
Ni Mitterrand ni son
premier ministre de cohabitation Balladur n'estimèrent important de
faire le voyage, ni aucun ministre important. C'est ce qu'on appelle
louper un rendez-vous avec l'Histoire.
(Sur le plan nantais, on
n'oubliera jamais qu'il a fallu créer un groupe d'action activiste « La
Conscience noire de Nantes », durant les années 1980, pour dénoncer la
complaisance incroyable de la Chambre de commerce et d'Industrie de
Nantes pour les relations économiques avec l'apartheid, en plein boycott
mondial, ainsi que le jeu indéfendable du sénateur-maire nantais RPR
Michel Chauty (1983-1989), devant la mairie duquel nous nous sommes
enchaînés à plusieurs reprises, notamment les veillées de Noël
anti-apartheid, et qui est mort sans jamais répondre à nos « Seize
questions » sur ses complicités éventuelles avec le régime sud-africain
raciste. Mais c'est par ces petits gestes agissants, additionnés dans le
monde entier, que l'apartheid a fini par tomber, comme les murailles de
Jéricho.)"
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