La corruption, l'influence occulte, la familiarité et les
conflits d'intérêts sont-elles des matières premières cotables en
bourse ? Il semble bien que oui !
À l'heure où la haute
administration Hollande voit se multiplier les passages entre
fonction publique et secteur privé, au risque de conflits
d'intérêts, et de consanguinité dans la même vision idéologique
« ordo-libérale », il serait dommage de louper un petit
article de Thibault Gajdos, "Le banquier et le politique",
paru ce vendredi 27 juin 2014 dans le supplément « Eco &
entreprise » du journal Le Monde.
Ce chercheur au CNRS y revient sur une récente étude américaine
qui s'est fixé comme but de se pencher sur un cas d'école : il
s'agissait pour ces chercheurs (du Massachusetts Institute of
Technology) de déterminer si la désignation de Timothy Geithner,
nommé secrétaire d'Etat au trésor dans la première administration
Obama, avait pu créer des avantages pour les entreprises financières
avec lesquelles il avait été auparavant en contact.
D'où étude précise de son agenda de rendez-vous avec des
dirigeants d'entreprises durant deux années, de proximité
géographique de son bureau avec des sièges sociaux de grandes
firmes, etc.
Et surtout « les chercheurs ont ensuite analysé les
valorisations boursières des entreprises ainsi liées à M. Geithner
dans les jours qui ont suivi l'annonce de sa nomination. Le résultat
est spectaculaire : après une journée de cotation, ces entreprises
affichaient un rendement supérieur de 6 points de pourcentage aux
entreprises similaires, mais dépourvues de liens avec le futur
secrétaire au Trésor. Au bout de dix jours, l'écart cumulé était
de 12 points de pourcentage ! »
Banco ! Joli ce coup ce mercato ministériel !
Perplexité de notre chercheur et chroniqueur du Monde :
« Comment expliquer ce constat ? (...)
La suite de ce texte ici :
http://lucky.blog.lemonde.fr/2014/06/27/banquiers-et-politiciens-peuvent-ils-se-corrompre-mutuellement-la-preuve-scientifique-que-oui/
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