Après les blessures graves du 22 février, le "groupe de travail du 27 novembre 2007" dédié aux affaires de flash-ball LBD, appelle par voie de communiqué à participer à la manifestation anti-répression du 17 mai prochain.
CONTRE LES REPRESSIONS
MANIFESTATION
LE 17 MAI 2014 15 H PREFECTURE NANTES
Quentin, Damien et Emmanuel ont perdu l'usage d'un œil suite à des tirs de flashball lors de la manifestation du 22 février contre le projet d'aéroport de NDDL et ont porté plainte.
D'autres personnes ont été plus ou moins grièvement atteintes lors de cette manifestation et n'ont encore rien dit.
La
couverture médiatique n'a pas manqué d'insister sur la violence des
manifestants négligeant souvent de rappeler les conditions du
déroulement de cette manifestation pacifique et familiale, la
provocation préfectorale qui a consisté à réduire le trajet du cortège,
la violence policière sans aucune proportion avec les gestes des
manifestants et sans aucun discernement.
Tous ceux qui y étaient peuvent en témoigner.
Ni
une protestation pacifique, ni un jet de peinture ou de canette, ni une
vitrine brisée ne valent une mutilation à vie, entrainant pour certains
la perte d'un emploi et pour tous un parcours médical et judiciaire
douloureux et long de plusieurs années.
Utilisée
d'abord dans les marges sociales et protestataires, le flashball est
devenu d'un usage courant contre les manifestants dans l'espace public.
Le champ des mutilations s'est par conséquent élargi (cégétiste,
squatter, pompier, étudiant, ...) et tout manifestant peut être touché ;
les trois blessés de Nantes, comme Pierre mutilé en 2007 devant le
Rectorat, en sont la preuve. L'usage du flashball fait peser sur les
manifestants la peur de la mutilation.
Il est remarquable de constater que si l'usage du flashball décroît considérablement dans la gendarmerie
— la gendarmerie a-t-elle pris conscience de la dangerosité de cette
arme ou bien en respecte-t-elle mieux les protocoles d'utilisation ? —
cet usage croît dangereusement dans la police. (rapport sur trois moyens de force intermédiaire - Défenseur des droits 2013).
A Nantes, lors de la manifestation du 22 février, les contingents de
gendarmerie ont peu tiré, alors que les groupes de police dont la BAC faisaient un usage démesuré de leurs armes. La militarisation du maintien de l'ordre semble en cours.
C'est
pourquoi il faut être nombreux à manifester le 17 mai, nombreux,
solidaires et unis afin que le droit de tout citoyen à manifester ne se
voit pas restreint par la peur des dommages corporels infligés par la
police.
Le groupe de travail du 27nov2007
Blog du groupe de travail du 27 septembre 2007 : http://27novembre2007.blogspot.fr
Rapport sur trois moyens de forces intermédiaires : http://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/upload/rapport_deontologie_sur_trois_moyens_de_force_intermediaire_1.pdf
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